Impacts des applications Web internationalisées sur les services de gestion de l’information et des technologies dans les organisations

Pour bien comprendre le phénomène des applications Web internationalisées (SaaS, Software as a Service), je vous invite à examiner cette synthése sur les applications de gestion de projet actuellement disponibles dans Internet.

Ce texte choisi illustre certaines applications participatives et collaboratives mises à la disposition des internautes par des entreprises privées. Profitant de la popularité du Web participatif, le Web 2.0, ces entreprises ont développé des applications à fonctions de base et génériques, notamment en bureautique et pour le travail en équipe. Elles offrent gratuitement ces applications « récupérées » du Web 2.0, pour une courte période d’essais et, par la suite, moyennant un abonnement relativement peu couteux ou selon une grille tarifaire variée, à la carte (On Demand). Ce sont les versions Web des applications client-serveur. Souvent, ces applications proviennent de logiciels libres (Open Source). Ce sont les frais d’hébergement, d’utilisation des infrastructures technologiques et d’honoraires de développement d’éléments personnalisés et de modules qui sont facturés.

Ces applications répondent aux besoins personnels en gestion de l’information, mais lorsqu’il s’agit de besoins d’organisation les limites se font vite ressentir. Ce phénomène se manifeste, par exemple, à travers l’offre de « bouquet » d’outils tels que chez les Google Pack, Zoho, Mindomo, etc.

Le gestionnaire typique d’une organisation aura de fortes tentations à y recourir s’il a peu de soutien en gestion de l’information et des technologies « à sa proximité » ou s’il perçoit ses services comme peu utiles à résoudre les problémes qu’il rencontre ou s’il est tout simplement laissé à lui-même en ces matières.

La popularité de ces sites est indicatrice, soit que des gestionnaires, en nombre grandissant, sont aux prises avec de tels problémes liés à la coordination d’activités, qu’ils sont souvent démunis pour y faire face, qu’ils ont besoin d’être épaulés, non pas bientôt ou plus tard, mais maintenant. Leur comportement informationnel démontre cependant leur volonté de changement, car ils ont déjà fait des démarches pour résoudre leurs problémes.

Le phénoméne des « bouquets » constitue une certaine réponse aux besoins criants des équipes en outils de travail collaboratif. Plus les services de gestion de l’information et des technologies en organisation tarderont à pallier les lacunes vécues par une offre concertée en outils de travail collaboratif, plus les gestionnaires seront incités à y recourir. Voici quelques lacunes et impairs :

  • La dispersion de la mémoire organisationnelle sans référencement : probléme de repérage, perte possible, etc.
  • Un manque de concertation en gestion de l’information et des technologies
  • Des menaces relatives à la sécurité de l’information et à la conformité aux lois et aux normes
  • Un probléme de services à la clientéle
  • Un foisonnement d’applications non intégrées, éphéméres, sans soutien, etc.

Tout ceci n’est pas sans conséquences pouvant Être sérieuses pour l’organisation. Les professionnels de l’information et des technologies peuvent contribuer à éliminer un bon nombre de ces lacunes et impairs, Être utiles et répondre aux vrais besoins organisationnels dés l’expression des idées.

Dans ce sens, ce phénoméne pourrait aussi révéler le principe de l’« étranger dans le train » où les services de gestion de l’information et des technologies ne jouent pas pleinement leur rôle d’intermédiaire, leur rôle d’infomédiaire, et qu’ils ne sont pas partie prenante dans les différents comités. Notamment, dans les organisations cloisonnées, les décisions peuvent se prendre sans discussion avec les pairs, sans concertation. C’est là que le rôle d’infomédiaire peut faire en sorte de rapprocher les membres d’une organisation et encourager la concertation dans le but de résoudre des problémes de façon durable.

Le portrait que je dépeins est pourtant plein de potentiel pour ceux qui veulent travailler à l’intérieur des organisations comme agent de changement…

Vos commentaires sur ce phénoméne et des éléments de solutions sont les bienvenus.